PAR JEAN-NICOLAS PATOINE, LE SOLEIL
Cofomo poursuit ses emplettes. Le spécialiste des services-conseils en technologies de l’information fait l’acquisition de Groupe CMI, une entreprise de Québec qui œuvre dans le même domaine.
Signe que la transaction satisfait tout le monde, Le Soleil a rencontré des dirigeants des deux entreprises en même temps, mercredi, dans les bureaux de Cofomo, sur le boulevard Lebourgneuf.
C’est même Sylvie Boily, cofondatrice du Groupe CMI, qui a approché son futur acquéreur afin de voir s’il avait un intérêt pour l’achat.
«On regardait pour un partenariat à long terme pour pouvoir faire évoluer l’entreprise», explique la présidente et chef de la direction et des finances du Groupe CMI, une entreprise fondée en 2003 qui compte aujourd’hui 75 employés. «Notre centre de développement existe depuis 2003, et on voulait promouvoir encore plus ces services-là.»
Pour Cofomo, l’occasion était aussi belle d’élargir la gamme de produits et services offerts par l’entreprise, de profiter du centre de développement de Groupe CMI et d’ajouter du personnel compétent et expérimenté à son groupe, un élément particulièrement clé en ces temps de pénurie de main-d’oeuvre. Le secteur des technologies de l’information et de la transformation numérique, en pleine croissance, se trouve frappé de plein fouet par ce phénomène mondial.
Donc, aucune coupe de poste n’accompagne cette transaction, dont le montant n’a pas été dévoilé. Les employés actuels de Groupe CMI continueront de travailler au 420, boulevard Charest Est. Seul le logo sur l’édifice changera, assure Cofomo.
Complémentaires
Sur le plan de la clientèle, Groupe CMI vient complémenter de belle façon Cofomo, explique Bernard Robitaille, premier vice-président de la deuxième entreprise.
«On est très présent dans le secteur public, dans les compagnies d’assurances. [Groupe CMI] est beaucoup plus dans le privé. J’ai rapidement recommandé qu’on aille plus loin dans les discussions» après la première rencontre, affirme-t-il.
Première approche faite le 13 mars 2022, s’est même rappelé M. Robitaille. «On a eu un fit professionnel, mais aussi au niveau personnel, ce qui est important», affirme Sylvie Boily.
« On cherchait vraiment des gens qui nous ressemblent, qui ont les mêmes valeurs que nous, avec lesquels on peut grandir. », Sylvie Boily, présidente de Groupe CMI.
Les deux entreprises ont même des programmes d’encadrement de leurs employés fort similaires, ont convenu les deux dirigeants. Ce qui devrait permettre une transition en douceur pour les travailleurs de Groupe CMI, qui se retrouveront tous chez Cofomo à partir du 1er mai prochain, date où le partenariat prendra effet.
Officiellement, cette date marquera donc la fin de Groupe CMI comme entité. Mme Boily assure n’y voir rien de négatif. «Je n’appellerais pas ça un pincement au coeur. C’est une continuité pour moi. […] On a une belle opportunité, une belle fenêtre. C’est plus un sentiment de fierté de s’être rendus jusque-là, de continuer avec une équipe avec qui on a de beaux défis à relever.»
Mme Boily demeurera dans l’organisation, mais ses responsabilités à partir du 1er mai restent encore à déterminer.
Les deux entreprises travaillent déjà sur un plan d’harmonisation des équipes. «Ce qu’on vise, c’est d’aller chercher le meilleur des deux mondes, dit M. Robitaille. Plusieurs comités de travail sont à pied d’oeuvre pour analyser les bonnes pratiques de part et d’autre et aller chercher le meilleur pour aller plus loin comme organisation.»
En 2021, Cofomo avait aussi procédé aux achats de Nexio et de Viagénie, en plus de faire l’acquisition de deux entreprises ontariennes l’automne dernier. Aujourd’hui, l’entreprise fait travailler quelque 3000 personnes, dont plus de 700 à Québec.