L’intelligence numérique en éducation : pour la réussite éducative
par Jean-Luc Doumont – DOUMONT 360 – (Relations publiques & gestion de crise)
Le ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge, a annoncé, en compagnie du ministre de la Cybersécurité et du Numérique et ministre responsable de l’Accès à l’information et de la Protection des renseignements personnels, Éric Caire, un investissement de plus de 10 millions de dollars afin d’amorcer un virage numérique sans précédent au sein du ministère de l’Éducation et du réseau scolaire.
Ce projet d’intelligence numérique, en adéquation avec la Stratégie de transformation numérique gouvernementale et la Stratégie d’intégration de l’intelligence artificielle dans l’administration publique pour 2021-2026, permettra de mettre à profit les données du réseau de l’éducation au service de la réussite éducative des élèves du Québec, ainsi que d’offrir une gestion plus transparente et efficiente. Il fera du gouvernement du Québec un pionnier en la matière au Canada.
Grâce à cet investissement, une réelle modernisation des pratiques sera possible et permettra au Ministère ainsi qu’à l’ensemble du réseau scolaire d’avoir accès à des données plus nombreuses et plus fines sur lesquelles appuyer leurs décisions et leurs orientations afin de favoriser la réussite éducative.
En effet, l’intelligence numérique permettra de sélectionner et de bénéficier de données plus pertinentes aux fins d’analyse et de valoriser ces précieuses données en produisant des outils d’aide à la décision, tels que des tableaux de bord. L’intelligence artificielle permettra également d’agir plus rapidement et de manière plus ciblée et adaptée, et ce, au bénéfice de l’ensemble du réseau scolaire.
Des partenaires importants
Afin de bien mettre en œuvre ce projet dans le réseau de l’éducation, le Ministère s’est adjoint les services de partenaires de pointe, tels que l’Institut québécois d’intelligence artificielle (Mila), l’Institut de valorisation des données (IVADO), l’Observatoire international sur les impacts sociétaux de l’intelligence artificielle et du numérique (OBVIA) et la GRICS, une entreprise de technologie de l’information spécialisée en éducation au Québec. En collaboration avec les acteurs du terrain, ces experts reconnus participeront au développement et au déploiement d’outils d’aide à la décision basée sur les meilleures pratiques en gouvernance des données et en intelligence d’affaires dans le domaine de l’éducation, le tout dans le cadre d’une démarche éthique rigoureuse. Soulignons également que depuis le début, le projet suscite l’adhésion du réseau scolaire et que plusieurs organisations scolaires y participent activement.
Depuis la rentrée 2022, il est possible pour le Ministère et pour tout le réseau de tirer profit des premières données intégrées et harmonisées regroupées sous trois grands thèmes prioritaires, soit la réussite éducative, les ressources humaines et les infrastructures. Ces données porteront plus précisément sur l’absentéisme des élèves et leur réussite éducative ainsi que sur la main-d’œuvre du personnel du réseau et les opérations d’entretien et de mise à niveau du parc immobilier. D’autres données s’ajouteront par la suite.
Les centres de services scolaires au Cœur-des-Vallées et du Val-des-Cerfs ont tous deux mis en place des projets en matière de valorisation des données qui se sont avérés très prometteurs. L’intelligence numérique mise à profit dans ces organisations leur a notamment permis de prévenir des échecs scolaires en dépistant, avec un taux supérieur à 90 %, les élèves les plus à risque de décrochage dès leur arrivée à la 1re secondaire. Certaines ressources ont également pu être optimisées puisqu’il leur est désormais possible de regrouper les élèves ayant un profil similaire ou encore faisant face à des défis semblables afin de leur offrir des mesures de soutien adaptées à leur réalité. Sur le plan de la main-d’œuvre, ces deux CSS ont également été en mesure d’assurer une redistribution et une utilisation plus pertinentes, efficaces et efficientes des ressources en fonction des besoins des écoles, en plus de prévoir les pénuries de main-d’œuvre par corps d’emploi et d’agir plus en amont avec des plans de recrutement, de rétention, de formation et de relève.
Faits saillants
- Le gouvernement du Québec investira 10,6 millions de dollars au cours des deux prochaines années pour doter le réseau de l’éducation d’outils de gestion et de prise de décision des plus efficaces.
- En mettant ainsi l’intelligence numérique au profit de la réussite éducative des élèves et de l’efficience gouvernementale, le gouvernement du Québec fait figure de pionnier.
- Avec la mise en place du projet d’intelligence numérique, le réseau aura accès à :
- des outils complémentaires, permettant d’identifier le plus tôt possible les difficultés des élèves et d’ainsi agir en prévention pour améliorer la réussite scolaire;
- davantage de prévisibilité concernant les besoins de main-d’œuvre. Il pourra mieux anticiper les besoins en personnel enseignant, en professionnels et en personnel de soutien dans toutes nos régions;
- des analyses pour mieux anticiper les besoins en infrastructures et planifier l’entretien et la maintenance de ces dernières;
- des analyses pour mieux mesurer les résultats des différentes pratiques pédagogiques mises en œuvre pour offrir aux élèves le meilleur enseignement possible.