Par Jean-Luc Doumont – DOUMONT 360 (Relations publiques et gestion de crise)
Le Québec se classe au 7e rang des nations les plus performantes au monde dans le domaine de l’IA, une technologie qui a déjà des impacts marqués sur l’économie québécoise et qui a le potentiel de devenir l’un des fondements de la prospérité future du Québec.
C’est ce que révèlent deux études réalisées à l’automne 2021 par Tortoise Media et le bureau montréalais de la société d’experts-conseils PwC Canada pour le compte du Forum IA Québec, un organisme à but non lucratif voué au renforcement de l’écosystème québécois de l’IA.
« Nous avons maintenant la preuve concrète, grâce aux travaux de Tortoise et de PwC Canada, que les efforts importants entrepris par les gouvernements et l’entreprise privée pour faire du Québec une puissance mondiale en IA ont porté fruit. Mais il nous reste beaucoup à faire. C’est à la fois une reconnaissance du travail accompli et un encouragement à poursuivre nos efforts pour nous assurer de pouvoir utiliser l’IA comme levier de développement économique et social », souligne Marie-Paule Jeansonne, PDG de Forum IA Québec.
Avec ses 8 millions d’habitants, le Québec se classe au 7e rang des nations les plus performantes au monde dans le domaine de l’IA, un palmarès composé de 143 indicateurs établis par Tortoise, un expert mondial dans le domaine. Le Québec devance ainsi la France et l’Israël, et talonne la Corée du Sud et l’Allemagne, malgré son plus petit poids démographique. Cela témoigne de la contribution exceptionnelle du Québec au positionnement du Canada qui se classe au 4e rang mondial.
L’analyse des critères utilisés par Tortoise démontre que le Québec est particulièrement fort dans les domaines suivants :
- La recherche fondamentale et appliquée : 5e au monde
- La stratégie gouvernementale en matière d’IA : 6e au monde
- La création et le financement d’entreprises en IA : 7e au monde
Cette étude montre également que le Québec gagnerait à apporter des changements à son environnement opérationnel (par exemple, la rapidité de traitement des visas pour les travailleurs qualifiés) et à ses infrastructures (par exemple, le nombre de superordinateurs à la disposition des chercheurs) pour devenir plus concurrentiel en IA.
« C’est la première fois que nous examinons comment une entité infranationale comme le Québec est positionnée dans notre indice », a indiqué Alexandra Mousavizadeh, associée chez Tortoise Media. « Nous avons certainement été surpris de constater que le Québec dépasse largement son poids démographique dans de nombreuses catégories. Cela montre que le cran et l’inventivité permettent de rivaliser avec les grands acteurs et, en fin de compte, de maximiser les impacts économiques et sociétaux positifs dérivés de la production et de l’utilisation de l’IA ».
Pour en savoir plus sur le classement du Québec dans le Global AI Index, cliquez ici.
Les retombées positives de l’IA sur l’économie du Québec
Les investissements réalisés au Québec en IA n’ont pas seulement eu pour effet la mise en place d’un écosystème de qualité. Selon les données de l’étude menée par PwC Canada, ils ont d’ores et déjà eu des effets marqués sur l’économie québécoise.
Cette étude recense en effet une augmentation du PIB de 1,9 G$ entre 2017 et 2021, résultant du soutien à la recherche et aux entreprises en IA. Les 800 M$ investis par le gouvernement du Québec et par le gouvernement fédéral ont d’ailleurs généré un effet de levier substantiel, alors que 1,5 G$ ont été investis en capital de risque sur la même période. Ces sommes auront également permis de soutenir une moyenne de plus de 3000 emplois très bien rémunérés par année, et de générer plus de 400 M$ en recettes fiscales sur la période.
Au total, il y a à ce jour au Québec près de 45 000 professionnels en intelligence numérique, plus de 600 organisations offrant des produits ou des services propulsés par l’IA, dont plus de 225 start-ups, sans compter la multiplication des acteurs spécialisés en IA voués à accompagner les entreprises à toutes les étapes de leur croissance et de leurs projets en IA. Tous ces indicateurs témoignent des impacts positifs liés aux efforts multiples réalisés par les acteurs de l’écosystème avec le soutien des gouvernements et la confiance des investisseurs privés.
Et ce n’est qu’un début. L’étude de PwC Canada a aussi montré que l’IA pourrait avoir des impacts positifs importants, ces prochaines années, dans des secteurs névralgiques comme la santé et le manufacturier. Les résultats de l’étude montrent que, selon un scénario où l’IA serait adoptée de façon marquée au Québec, on observerait une hausse importante de la productivité des organisations et, ce faisant, du PIB québécois, et constituerait un levier important pour faire face à la pénurie de main-d’œuvre.
L’IA est un secteur économique en plein essor, qui contribue déjà à la prospérité du Québec et à la qualité de vie de toutes les Québécoises et de tous les Québécois. Le travail n’est toutefois pas terminé, et nous devrons redoubler d’ardeur au cours des prochaines années pour s’assurer que les organisations de toutes tailles et de tous secteurs d’activités puissent en tirer pleinement profit.